Cuando era joven e idealista, en 1986,
visité
Libia, la Yamahiría Arabe Popular
Socialista. Fuí invitado junto con mis compañeros
de Filología Arabe de la Universidad Autónoma
de Madrid por el Gobierno libio. Conocí en persona y estreché la
mano del gran líder revolucionario Muammar el Gadafi. También
conocí
en un mitin en Trípoli al
Presidente revolucionario de Burkina Faso, Tomás
Sankara, el Ché Guevara del Africa Negra.
Era la época de las ilusiones de progreso y revolucionarias, del ¡OTAN no, Bases Fuera!.
Hoy Gadafi se ha convertido es un bufón genocida, usando las palabras de un articulista de
El Público nuestros sueños
de los veinte años parecerían
rotos a los cuarenta de no ser por la ilusión
renovada que nos dan las revoluciones árabes, camino difícil como dice otra articulista del Público, Nazarin.
Quizá imposible,
sí
pero el solo soñar, el ver
fuegos artifiales sobre el cielo de Bengasi, la celebración
de la Victoria en Pza. Tahrir o el video de un tunecino gritando libertad en la
noche en que huyó Ben Ali, devuelven la juventud, la ilusión,
la alegría de vivir, la fé en
la Humanidad, pese a que la manejen los peores de entre nosotros, los egoistas,
insolidarios, los malvados, los depredadores, los asesinos.
Ver
el enamoramiento colectivo de los pueblos en marcha por las calles árabes,
como se vió
en las calles de Madrid y Barcelona cuando todos gritabamos: “¡No
a la Guerra en Iraq! No a la sangre por petróleo!”
Todas
las naciones tienen sus Gadafis, sus Bushes, sus Aznares, pero los pueblos árabes
sublevados nos hacen recordar que también hay millones
de hombres y mujeres buenos, que no se dedican al poder ni a la riqueza, sino a
sus trabajos, sus amigos y sus familias. Que coexisten cada día
en buena convivencia unos con otros, que por debajo de todos ellos-nosotros hay
un hermoso sentido común de lo que es justo y lo que es abusivo. De
ayudar al prójimo en la necesidad y cuando se aplasta
demasiado con cargas económicas y sin perspectiva de vida, cuando se
agota su casi inagotable resignación y paciencia,
aunque sea una vez cada cuarenta años, podemos
observar la maravilla, la belleza de un pueblo de pie, solidario, sin miedo,
digno y capaz de llevarse por delante aún a a costa de
miles de mártires (shuhadá)
y héroes las más
pesadas cadenas de los más sanguinarios tiranos. Entonces podemos
palpar la belleza de la vida, la libertad y la revolución.
Mañana merodearán
por las calles liberadas los mercenarios, los asesinos, los violadores. En un
mes vendrán los privatizadores, los nuevos corruptos,
los militares, las potencias coloniales. Volverán
nuevos dictadores o peor “democratizadores” a lo EEUU e Israel.
Pero
será
mañana, esta noche somos libres, hemos vencido.
Es la Revolución.
Texto introductorio de Antonio Romea. Arabista UAM.
NOTICIAS: (Fuente: EL
PAíS)
1.
La
agencia Reuters cita testigos de la ciudad de Bengasi que cuentan cómo
las fuerzas de seguridad retrocedieron ayer a una zona residencial fortificada
en el centro de la ciudad desde cuyos edificios estaban disparando a la gente
que volvía a sus casas después
de participar en las protestas por los asesinatos de días anteriores. "Aquí han
matado a decenas de personas... Estamos en medio de una masacre", dijo un
testigo del tiroteo, que añadió que había acompañado
a algunas de las víctimas de los disparos al hospital de la
ciudad. En este mismo hospital, un médico confirmó a la agencia que las víctimas tenían
numerosas heridas producidas por rifles de alta velocidad.
Gran
parte de la información
sale del país a través de las redes
sociales, pero el viernes el régimen cortó el
acceso a Twitter y a Facebook y, ayer, a Internet, siguiendo el ejemplo de lo
que hizo a principios de mes el presidente Hosni Mubarak en Egipto. Al Yazira,
la televisión panárabe, no ha
sido autorizada a entrar en Libia, pero ahora el régimen
se esfuerza para que tampoco pueda ser vista en el país
interfiriendo la señal del satélite.
Las escasas informaciones que salen del país se obtienen,
en buena medida, a través de llamadas telefónicas
o gracias, por ejemplo, a un vídeo sacado a escondidas por algún
viajero.
Esta
opacidad hace aún más difícil
averiguar lo que de verdad sucede en el más próspero
y menos poblado de los países del África mediterránea,
pero también pone de relieve, junto con la despiadada
represión, la determinación
de Gadafi, que lleva ya casi 42 años en el poder,
a convertirse a cualquier precio en un gobernante sempiterno.
Sí parece
que Bengasi (1,09 millones de habitantes) y Al Baida (210.000 habitantes) han
escapado, al menos parcialmente y durante largas horas, al control de las
autoridades; que para amedrantar a la gente la policía
coloca a francotiradores que disparan sobre la multitud. También
se abre fuego sobre la muchedumbre desde helicópteros.
GADAFI
Antoine Vitkine, journaliste et auteur du documentaire
"Kadhafi, notre meilleur ennemi"
"Kadhafi est une
machine à survivre politiquement"
Les révoltes actuelles en Libye suscitent assez peu de réactions de la communauté internationale.
Pourquoi ?
Il y a
là une grande différence avec les situations tunisiennes et égyptiennes. Dans
ces deux derniers cas, nous pouvons rétrospectivement
dire que les pressions occidentales ont été importantes et directes. Il était par ailleurs très important pour la population mobilisée de savoir que l'Occident soutenait le mouvement.
Dans le cas
libyen, cela va vraisemblablement se passer de manière
très différente. Les Occidentaux en ont effet peu de moyens de pression sur le régime. Cela s'explique par plusieurs raisons.
Tout d'abord, la
Libye dispose de ressources en hydrocarbures considérables, puisque ses réserves sont estimées entre 30 et 40 milliards de barils, qui sont à 85 % vendus en Europe. Cela lui permet
de détenir environ 136 milliards de dollars
de réserves
financières.
Le pouvoir a par
ailleurs annoncé qu'il comptait dépenser 30
milliards de dollars pour moderniser ses infrastructures, ce qui représente un marché appétissant pour les Occidentaux, qui
fournissent également le régime en armes. Cela
étant dit, il est clair que les pays
européens
réfléchiront à deux fois avant
de faire des déclarations qui pourraient déplaire à Tripoli.
Par ailleurs,
depuis le 11 septembre 2001, l'Occident collabore étroitement avec Kadhafi sur la question de la lutte antiterroriste,
notamment sur le cas d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
Enfin, Kadhafi
n'a pas mis tous ses œufs dans le même
panier. À la différence de l'Egypte, qui avait un rapport de dépendance vis-à-vis
des Etats-Unis, Kadhafi a établi des relations de confiance avec
de nombreux pays, qu'ils soient européens, asiatiques,
ou américains. Cette stratégie, qui consiste à éviter de ne dépendre que d'une seule puissance, date de la fin des années 1990.
Si, car ils
restent la puissance importante au Moyen-Orient. Or, Kadhafi a passé un accord avec
Washington en 2003 dans lequel il s'engageait sur deux points : la fin du
soutien au terrorisme, et surtout l'arrêt de son programme d'armes de destruction massive. En
contrepartie, les Etats-Unis n'appelleraient pas à un changement de régime en Libye.
Aujourd'hui, les
Etats-Unis sont toujours coincés par cet accord, et ne peuvent pas se
manifester comme ils l'ont fait en Egypte.
Le pouvoir a-t-il
déjà été remis en cause par le passé ?
Oui. Kadhafi a passé ces trentes dernières années à faire face à des tentatives de déstabilisation.
Contrairement à Ben Ali et à Moubarak,
solidements enracinés dans le pouvoir, Mouammar Kadhafi
est une machine à survivre
politiquement.
On peut donc
s'attendre à des représailles violentes de la part du pouvoir ?
Pas forcément, car la situation à changé. Kadhafi était beaucoup plus affaibli à l'époque qu'il ne
l'est aujourd'hui.
Cela s'explique
facilement : grâce à la normalisation des relations du pays avec l'Occident,
la Libye a pu s'enrichir en vendant ses hydrocarbures. Désormais, Kadhafi dispose de suffisamment de fonds pour acheter la paix
sociale.
Lors des révoltes des années 1990, il ne disposait pas de ce
levier-là, et était beaucoup plus inquiété qu'il ne l'est aujourd'hui.
Jeudi soir, il défilait au milieu de ses partisans à Tripoli. Il n'aurait pas pu se le permettre à l'époque.
Moubarak et Ben Ali partis, Kadhafi est désormais le plus ancien dirigeant arabe en poste. Son état de santé est-il un élément à prendre en compte
pour analyser la situation ?
Oui, car malgré son discours qui consiste à affirmer qu'il n'est que le
"guide" du pays, et que son gouvernement joue les premiers rôles, il reste l'homme fort de la Libye.
Même s'il ne l'a
jamais avoué, il a été malade durant ces dernières années. Des câbles diplomatiques publiés par Wikileaks l'ont attesté. Cela l'avait amené à être en retrait des affaires et à déléguer une partie de son pouvoir à son gouvernement.
Aujourd'hui, il a
retrouvé la forme et a repris la main. Mais l'évolution de son état de santé sera déterminant dans la manière dont il fera face au mouvement actuel.
Cela est d'autant
plus essentiel que le pouvoir libyen est particulièrement déstructuré. Kadhafi assoit en effet son
influence sur sa capcité à gérer les tribus et les mouvances. La contestation se comprend également par ce prisme tribal et régional. Il s'est
récemment adressé aux chefs de
tribus en leur passant un message : "Contrôlez vos jeunes !"
Au sein même de l'Etat, Kadhafi s'appuie
alternativement sur les courants modérés et les radicaux, chacun regroupés autour d'un de ses fils. Il joue depuis des années à monter les uns contre les autres pour
asseoir son autorité. Cet appareil d'Etat divisé est là encore tout à fait différent de ce que l'on a connu avec Ben Ali et Moubarak. De la santé de Mouammar Kadhafi dépendra sa capacité à surmonter les divisions entre les clans.
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